Apprentie alchimiste (écrit par Orme)

Je suis épuisée après trois jours de marche. J’ai dû forcer le pas face aux loups. Devenus téméraires et avides de chaire fraiche, ils n’hésitent plus à descendre aux delà des glaces. Est-ce là le signe d’un rude hiver ?

Le mariage s’est fini, Taras Fané s’est plongée dans le sommeil. Sans Sorn et Araknelee, est-ce que se sera toujours pareil. Louheä s’est éclipsée je ne sais où. Je n’ai pas vraiment envie de rentrer au manoir. Je n’ai nulle part où aller, et je ne vais nulle part.

La grande forêt du nord est une route aussi agréable qu’une autre. En cette fraiche saison elle est aussi endormie qu’un vieux nain près du feu.

Comme ça personne ne fera chi** !

Les nains sont déjà rentrés …
Je n’aime pas les nains.
J’ai faim …
Du lapin ou un merle.
Il y a plein de champignon dans cette forêt.
Du sang chaud.

Dormir dans les bois n’est pas très confortable. Mais j’ai l’habitude. La frénésie des derniers jours, et ses pics d’adrénaline me manquent. Dans le silence des voutes forestière, aucune voix apaisante ne résonne.

Du sang ...

Qu’est-ce que je vais faire maintenant ?

L’inventaire de mes effets ne prend guère de temps. Des habits, toujours les mêmes. Un peu de nourriture. Les champignons que l’autre simplette voulait me faire cueillir. La bière offerte par Fragorn. Ha non, je l’ai déjà bu. Une petite fiole d’eau …
…

J’ai rencontré un Orque, il marchait vers la foreêet, il n’voyait pas d’vant luiiii, un elfe bien camoulféeee !

C’est bien ma veine, personne ne va jamais vers le Nord, jamais ! Sauf les fous, les loups et les Orques. Et on voila un beau qui me barre la route. Qu’est-ce que je vais faire maintenant, j’espère qu’il ne va pas s’amuser à me pister depuis le bivouac.

Attendre.

Heureusement, il me reste des vivres pour guérir lentement de mes blessures. La recrudescence des ces montres m’effraie de plus en plus. Quelle terreur se cache encore là où personne ne surveille ?
J’ai ressorti la fiole étrange. Il doit me rester quelques encres et du papier. Je n’aime pas trop la manipuler, mais je n’ai rien d’autre pour m’occuper.

L’Orque est peut-être un éclaireur.