Un poilu au pays des imberbes

La porte imposante du château s'ouvre avec un grincement, qui n'est pas sans rappeler le couinement d'un bébé hurlant sa faim aux passants environnants.

Le regard des quelques personnes se tournent vers la porte et ... personne ?

Non, sauf si l'on considère quelqu'un comme une personne si elle fait plus de 1m50. En effet, un nain barbu et harnaché se dresse avec hésitation au milieu du hall.

"Ce que je fait là ?" répond-il a la question muette des badauds au regard chargé d'incompréhension." et bien j'intègre le corps d'élite rassemblant les plus dignes représentant de chaque races afin de lutter contre la bêtise, le mensonge, et la vilenie, même si je ne sais pas trop ce que veut dire ce dernier mot.
Bref, je viens pour rentrer dans ce qu'on appelle La Lyre. d'ailleurs, je tiens a préciser que je joue aussi bien de la lyre que je coud."

Sur ces quelques paroles, il se planta au milieu du hall, attendant patiemment qu'on l'invite a renter.

Un gobelin en robe - quel drôle d'accoutrement vous ne trouvez pas ? - se précipite sur l'inconnu.
Ils font à peu près la même taille. Le gobelin saisit la main brunie et fripée du nain et l'emmène jusque dans le vestibule. Une pièce minuscule aménagée pour se délasser et dévêtir les manteaux.

C'vous le nouveau ?
Maître Sorn n'fait que parler d'toi. Vous avez l'air moins abruti qu'ils l'disent !
J'vous laisse patienter quelques instants, maîtresse Louheä, ô grande cheftaine adorée de gobelin, dort encore. Gobelin n'ose pas la réveiller ! Jamais il ne sortirait un maître de son sommeil ! Jamais, jamais !


Pendant que Chamail s'imprègne de l'atmosphère des lieux, la créature asservie s'éloigne en marmonnant quelque chose.

un sourire amusé s'étire sur les traits du nain

"J'aime bien sa robe" dit-il a voix basse.

"Bon, si il n'y a plus qu'a attendre... Au moins, Sorn a parlé en bien de moi"

Le gobelin revient une minute plus tard, essoufflé.

Maîtresse Louheä est d'bout, mais elle s'occupe d'sa toilette. Vous d'vriez lire ceci.

A peine a-t-il terminé sa phrase, qu'il tend au nain un bout de parchemin plié en quatre.
Sur ce morceau de papier, quelques mots ont été griffonnés à la hâte.

Cher vous,
Epreuves nécessaires pour intégrer la guilde.
Ne cherchez pas à m'amadouer, je suis incorruptible.
En premier lieu, vous devrez adresser une lettre à la personne que vous appréciez le moins en ces terres nacrées afin de lui offrir votre pardon. A quoi cela servira ? A rien ! Sinon à prouver que vous êtes capable du pire comme du meilleur.

Ps : j'aime le chocolat

J'errais dans ma chambre. Où avais-je bien pu mettre cette dague ! Quelque chose me disait que le goûter pris en compagnie de Rodric et Elhuine n'était pas étranger à sa disparition.

Du bruit et de l'agitation me parvenaient d'en-bas. Soudain, l'odeur qui me titillait les narines depuis un moment eu un nom, il y avait un nain dans les parages ! Je saisis machinalement mon espadon. Pas de cris, ni de courses, rien d’inquiétant dans l'air. Un nouveau tour de notre chef ? Ou ... le diner ? ( )

Je gardai ma légère robe de soie verte, amenant juste mon épée, pieds nus et cheveux en bataille, je me rendis dans la Hall par l'entré de service.
Apparemment, il y avait bien un nain dans le château. Et quel nain ! Une belle bête d'au moins 1m50 au poil dru et luisant. Des belles joues rosées dépassaient entre le casque et la barbe, un joli petit nez dodu, de belles petites pattes rondes ... absolument délicieux. Sans m'en rendre compte, je n'étais plus qu'à quelques centimètres du nain, un mouvement de tête et j'aurais pu croquer dedans.

Surpris, gêné, l'homme, car il sentait le mâle nain, recula légèrement, lançant un regard indéfinissable. Je m'attardai plus sur sa mine fatiguée, son lourd équipement, ses bottes tâchées. Non, ce n'était pas vraiment le diner.

Je souris.

"Salutations, jeune homme." murmurai-je. Une révérence élégante.

"_ Vous avez une très jolie barbe, vous savez ? Vous n'aimez pas vous assoir ? Faire le pieds de grue dan le Hall, et ameuter tout le château, ce n'est pas très élégant."

Passant une main dans son dos, je le poussai vers le petit salon.

"_ Tisane ? Liqueur ? Sang ?"

Après avoir reçu le message, une elfe vêtu de façon ... diaphane, s'approcha ... très près.
Surpris, le nain lui opposa un pas de recul, et l'elfe sortit de sa transe pour lui proposer de l'aide.

"Oui, je voudrais bien m'asseoir, d'autant que j'ai une lettre a envoyé, mais tout les meubles ont l'air si fragile que je ne voudrais pas les tacher.
Et un chocolat chaud ne serait pas de refus, merci."

Et pendant que l'elfe se détournait pour quérir un chocolat chaud, chamail sortit de son fourbi de quoi écrir, et nota:

salutation digne représentant du beau peuple,
toi qui pars ta tolérance et ton sens de la prudence a su généreusement me mettre en garde face aux multiples dangers qui pouvait se dresser sur ma route imprudente qui m'égarait bien trop près de la capital rayonnante des elfes.
Sache qu'a présent, tes motivations sont claires, et que ton but fut noble en me tuant. Tu pus ainsi vilipender outrageusement l'infernal délictueuse de l'anachorète que je suis.
Mon pardon t'es ainsi acquis, et tes au fait sont dignes d'être chanter par les anges de toutes contrées, relatant ta victoire éclatante sur le danger bien réel, mais hélas, innocent, que je représentait pour la nation elfe.
Si quelques mauvais mots m'ont échapper sitôt après notre fougueuse rencontre, je te prie de les ranger a leur juste place.

En te saluant bien bas

chamail, ta victime, mais ton dévoué.

Suite a cette lettre, il demanda a l'elfe encore présente où pourrait-il poster cette missive ?

Chaud colat chaud.... Chauco Lacho.... Sho Ko La Sho.... Bah, sûrement un de ces trucs infâmes que picolent les barbus dans leurs trous.

Ne voulant pas admettre mon ignorance devant le joli nain, j'agitai discrètement la main vers le Gobelin. Il portait encore la robe rose. Je murmurai à son oreille : "Débrouille-toi comme tu veux, mais trouve moi un Shoko lasho. Et vite"

Me tournant vers notre hôte, le sourire aux lèvres.

" Ce château n'a de fragile que l'apparence, au fond, il n'est que glace et métal. Il se tord au moindre murmure, et se briserait à la plus petite bourasque. Mais il est aussi tranchant que l'acier et aussi implacable que la tempête de neige."

Je m'approchai du nain, concentré sur sa lettre. Il ne me sentit pas venir. Je jetai un coup d’œil sur son ouvrage, je ne comprenais rien à sa missive. Il reposa la plume, et se tourna vers moi :

"Où puis-je faire poster ça..." demanda-t-il avant de se rendre compte de ma présence, à quelques centimètres.

J'inspirai longuement. Toujours proche du nain, je saisis le papier frôlant son bras au passage.

"Je m'en occupe".


Et je sortis de la pièce sans un regard en arrière.

Chamail rit devant la sortit théâtrale de l'elfe:

"Hé ben ! le propos sibyllin, la sortie triomphale, le coté mystérieux. Quel personnage, je ne vais pas m'ennuyer !
mais je suppose qu'il y a d'autres personne ici ..."

Chamail détourna le regard en quête de nouveaux personnages tout aussi atypiques.


Apres quelques temps d'attente, chamail poussa un long cri.

" y a quelqu'un ?"

Louheä accourut dans un épais et lourd peignoir en laine de mouton.

Je vois enfin de mes propres yeux ce nain qui demande si tôt notre présence.
Disons que nous ne sommes pas des lève-tôt... Pour aggraver notre cas, nous ne préparons même pas nous-même notre petit déjeuner, après tout pourquoi le faire soi-même quand un gobelin en robe peut le faire à notre place ?

L'elfe jeta un coup d'oeil au minuscule servant, à gauche de la porte.

Ces créatures hideuses ne sont pas si viles que le commun des elfes le dit. En réalité, elles sentent très bon, une fois qu'on leur apprend à se laver, et surtout, une fois apprivoisées, elles sont serviables. Je crois que nous en profitons un peu trop... toi aussi bientôt tu en profiteras, si tu fais tes preuves. Déjà, ta lettre à cet elfe que tu hais m'a fait sourire. Hihihi !

Dans un soupir, elle avança jusqu'au bureau qui siègeait au fond de la pièce, et se courba. Là, elle ouvrit le dernier tiroir et en sortit une pile de documents.

Toute cette paperasse... cela m'ennuie !

Son regard tomba sur le nain aux cheveux roux ; sa mine était plutôt correcte pour un lutin. Il faudrait lui donner un bain et dans l'eau, verser des huiles essentielles de lavande. Louheä s'attarda sur l'apparence de Chamail puis elle jeta les parchemins en l'air et s'esclaffa.

Rodric !!!!!!!!!!! Viens me dire ce que tu en penses !

Rodric à moitié endormie entendu un petit son d'une femmes. Heureusement qu'il eu la flemme de refermer la porte de sa chambre sinon il n'aurait rien entendu. En effet sa chambre et son salon son insonorisé, pas un bruit ne sort ou n'entre quand tout est fermé.

Qu'est ce qu'il veulent encore, powaaf trop la flemme de sortir de mon lit. Après quelques instant, il se rendit compte que les volets étaient ouverts, miséricorde ! Trop la flemme d'ouvrir les fenêtre pour les refermer. Il appelât les servants mais nul son ne sortit de son antre.

Énervé il se résigna à se lever et descendre prendre le petit déjeuner.

Ah te voilà enfin lui lança Louhea.

Avec ses yeux à moitié fermé et sa vu de taupe il la regarda, qu'est ce qu'il se passe? Un peu déboussolé, il demanda qui était notre invité.

Chamail, fils des mines. Il veut intégrer la guilde. Que penses-tu de lui, c'est toi l'homme de la maison... enfin mi homme mi oreiller.. peut-il faire un bon guerrier. D'ailleurs, quelle est sa classe ? , demanda-t-elle en se tournant vers Chamail.

Louheä regardait maintenant le nain avec insistance.

Entre temps, un autre gobelin était apparu et avait déposé le nécéssaire pour la toilette du visiteur. Il avait cru bien faire en apportant des bocaux de fleurs séchées, quelques flacons d'huiles essentielles, de grandes bouteilles de parfum, une poignée de savons de mille couleurs, certains pour le gommage, d'autres pour hydrater la peau. Avec cela, du lait pour le corps, et des serviettes toutes propres.

Il va falloir apprendre à être beau ! glissa le gobelin à l'oreille de Chamail.

"Quel affluence dites donc.
D'abord, louhea je suis un mage plutôt débutant dans la magie de terre."

*le nain pivote sur lui-même pour regarder un autre interlocuteur, hoche la tête aimable envers le nouvel elfe a l'air endormie, et au pli de l'oreiller délicatement incrusté. Puis voyant la chope, son visage s'éclaira*

"Bof, numitor est juste un con qui avait des fourmis dans son arme, c'est tout. Mais merci de l'attention."

*goute sa chope*

"Pas mal pour une bière elfe, pas mal."

*le chocolat chaud arrive porté par un gobelin*

"le chef vous fait dire que ce genre de breuvage va a l'encontre de tout ces principes.
_mais ce n'est pas pour moi, c'est pour Louhea."

*tend le chocolat chaud*

"Même si vous êtes incorruptibles, si vous aimez le chocolat, ça vaut le coup d'essayer"

*clin d'oeil. Termine en chuchotant au gobelin portant le matos de propreté*

"Le jour ou tu me verras utiliser de mon plein gré ces "ustensiles" je te demande de me trancher la gorge, je serai tombé plus bas que terre ! Je n'ai besoin que de ça"

*prend une serviette et un savon dans le tas*

Ainsi, tu es un maître des runes. Sans doute pourras-tu nous filer quelques tuyaux sur la magie terre !, lance Louheä au nain qui, déjà, s'éloigne avec sa serviette de toilette sous le bras.

Le gobelin le plus proche de la porte passe devant Chamail et l'emmène au premier étage pour le conduire jusqu'à la salle d'eau.
Dans un murmure, il déclare : " Sir Chamail, pourquoi êtes vous venu ici ? "

"Toi, je t'aime bien, pour m'appeler sir, il vaut etre un brave type. Je suis venu, parceque je n'ai jamais eu de personne qui me considère comme faisant partie de sa famille, et que cette guilde me semble réunir ce que je cherche depuis longtemps: les jeux de mots, le rire, la camaraderie, et ... La bière."

*brandis sa chope*