Présentation de la guilde

Le clan de la Lyre est né d'une rencontre insolite entre une fourmi et une elfe aux minuscules oreilles. Cette dernière, du nom de Louheä, s'est penchée sur l'insecte, le recouvrant de son ombre immense, et s'est interrogée sur le destin. Il est si simple de l'écraser pour achever son existence, et tellement facile de la lui laisser, s'est-elle dit alors. A peine âgée d'une dizaine d'années, l'elfe a compris que la liberté est le bien le plus précieux. La liberté de choix. Aussi, s'est-elle promis de n'obéir à d'autres lois que les siennes, et de définir ses propres valeurs.

L'Art de la liberté mis au service de l'Art
Les Lyrains forment un cénacle de châtelains vivant dans une même demeure. Ils sont une famille avant tout et partagent non seulement des valeurs mais aussi les moments précieux de la vie. La vie est d'ailleurs un maître mot dans la guilde ; les lyrains ne veulent pas passer à côté de la leur. C'est pourquoi ils s'adonnent à de nombreuses activités artistiques comme la musique ou la poésie. Ils décident de la manière dont ils vivent, et de chacun de leurs gestes. Les préceptes de la guilde enseignent la liberté et imposent de lutter contre les méandres du destin. Chaque membre du clan représente une force de propositions et d'actions. Il ne doit être influencé par personne et ne pas se laisser dicter sa conduite. Ce désir ardent de liberté conditionne les lyrains à repenser chaque chose, à remodeler la réalité pour en faire leur propre tableau. Cette singularité fait d'eux des êtres admirés et parfois incompris comme le sont les artistes.

Des marginaux heureux
On peut dire avec certitude que les lyrains sont en marge de la société. Ils ne vivent pas à Asteras et ils ne croient pas en Fryelund, chose qui les a peu à peu éloignés des gens de leur race, tant physiquement que mentalement. Leur réalité est autre. Ils sont plongés dans un univers brillant dans lequel ils s'épanouissent. Ils n'ont jamais le temps de s'ennuyer ; ils existent. Etre dans le bonheur, c'est être à la bonne heure or c'est là qu'ils se trouvent. Comparé aux autres individus, qu'ils soient des nains ou des elfes, leur âme ne souffre ni du passé ni du futur parce qu'ils sont sans regrets et qu'ils n'appréhendent pas le lendemain. Pour eux, il n'est pas de destin, ni de dieux. Seuls leurs agissements comptent et chaque choix se fait en dépit des circonstances. Ces circonstances qui décident, il faut les vaincre. Aussi, les lyrains ont-ils confiance en eux parce qu'ils savent qu'ils sont maîtres de leur existence. La guilde vit chaque seconde pleinement.

Une bande de joyeux lurons
Si la liberté est un sujet sérieux, les lyrains ne le sont pas toujours. Ils se plaisent à courir partout et à vous jouer de mauvais tours pour s'en targuer après. La guilde a de nombreuses coutumes absurdes qu'elle seule comprend.

Rien comme les autres
Les lyrains ont tous des personnalités très fortes qui ne s'effacent point derrière la guilde. Ils ont horreur de tout ce qui est fade. D'ailleurs ils poivrent et salent bien leurs assiettes. En plus d'avoir le regard de l'artiste, ils ont l'instinct maternel ! Comme une vraie famille, ils s'occupent les uns des autres, se maternent... ou se chiffonnent comme des frères et soeurs ! La guilde impose des règles mais le caractère l'emporte souvent sur la charte. Contrairement à un clan classique, aucun membre n'exerce de pression sur un autre suite à un incident. La hiérarchie avec un chef et des lieutenants n'est que futilité à leurs yeux. Chacun se gouverne, bien que sur le papier il est écrit que Louheä préside la guilde. Il faut bien qu'il y ait un chef, pour les relations externes notamment. " C'est la proprio du château ", s'étaient exclamés tous les autres. C'est aussi la scribe de la guilde, non pas que les autres soient analphabètes mais ils sont trop fainéants pour écrire. Comme dans une famille, il faut des règles, mais l'amour l'emporte toujours sur les règles. Et seul Fryelund - auquel ils ne croient pas - sait combien ils s'aiment !

Bouleverser le schéma usuel
Par ailleurs, la Lyre souhaite dire non aux conventions. Elle n'est ni pro-elfe, ni pro-nain, ni pacifiste. S'il y a une chose qu'ils n'apprécient pas, c'est justement les étiquettes ! Certains nains peuvent aisément gagner leur sympathie tandis que certains elfes les agacent. D'autres nains les répugneront alors que d'autres elfes les toucheront. La politique de la guilde est donc de faire du cas par cas.

Les sept lyrains
Les fondateurs se comptent au nombre de sept : Louheä, Ehluine, Orme, IDylis, Diarthot, Rodric Metherlance et enfin Gwendolwenn. Après maintes discussions dans leur luxueux salon tout de velours vêtu, ils ont finalement opté pour la simplicité. Rodric souhaitait appeler la guilde " Les Flocons noirs " parce que " c'est joli et que leur forme est parfaitement fractale " et que le noir est sa couleur préférée. Après des noms absurdes proposés par les uns et les autres, comme les Etoiles, les Soeurs - alors qu'il y a aussi des frères -, les Elfes Libres - histoire d'afficher un manque total de créativité -, " La communauté de l'anneau " - alors qu'ils ont pas d'anneau -, ils ont réfléchi à ce qu'ils étaient : des artistes ! Evidemment, les membres n'étaient pas tous d'accord sur ce nom, et c'est là l'inconvénient d'être une famille : tout le monde parle en même temps et faut tous s'écouter ! L'un d'eux avait bien proposé quelque chose de similaire : les chatelains, mais ce fut réprouvé injustement par tous ses confrères. Rodric qui avait bu s'était écrié : " les chataignes brûlées ! " et à Ehluine de s'exclamer : " Crème de marron ". Louheä, la pseudo chef du groupe en avait eu assez et avait laissé entendre que la guilde serait sans nom. Et puis elle avait retourné sa veste et avait exigé que les autres trouvent un nom extraordinaire. Avec leur imagination débordante, les membres avaient dit une infinité d’imbécillités jusqu'à l'ultime bêtise : " Les chevaliers du Pancake ". C'était vite vu, la guilde se nommerait la Lyre, car c'était le seul nom à peu près intelligent sur lequel tout le monde s'était mis (à peu près) d'accord.